Le discours très appuyé de Nicolas Sarkozy sur l'importance du porte-
avions
Nicolas Sarkozy hier, sur le porte-avions Charles de Gaulle
11/06/2010
« Le porte-avions est un outil décisif pour l'exercice de la France en
tant qu'acteur majeur sur la scène internationale. Je sais que nous
pouvons compter sur vous et nous avons besoin de vous. Que nul n'en
doute », a déclaré hier Nicolas Sarkozy sur le pont d'envol du Charles
de Gaulle. Face à 500 membres d'équipage du porte-avions français, sur
lequel il se rendait pour la première fois comme chef des Armées, le
président de la République a annoncé le déploiement du groupe
aéronaval français, d'ici la fin de l'année, en océan Indien et dans
le golfe Persique. Profitant de la liberté de manoeuvre offerte par la
mer, le Charles de Gaulle va donc retrouver une région très sensible
et de première importance pour les intérêts français. « Sur l'arc de
crise qui s'étend jusqu'à l'océan Indien, se joue l'avenir de notre
sécurité, de notre prospérité, la crédibilité des valeurs universelles
que la France a toujours portées ». En Afghanistan, le groupe aérien
embarqué apportera son soutien aux troupes déployées au sol contre les
talibans. Le Charles de Gaulle évoluera, aussi, dans une zone
stratégique pour les approvisionnements français et européens. Une
grande partie des marchandises importées transitent en effet par cette
région, notamment le pétrole produit dans le Golfe et devant emprunter
le détroit d'Ormuz, aux frontières de l'Iran, pour gagner l'océan
Indien. Le navire amiral de la flotte française participera donc à la
sécurité du commerce maritime, un « ravitaillement » essentiel dont
dépend le bon fonctionnement de l'économie française et européenne.
Rafale doté d'un missile nucléaire ASMP-A (© : MBDA)
« Une pièce maîtresse de notre dissuasion nucléaire »
Dans son discours à bord du Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy s'est
montré particulièrement sensible à l'importance pour le pays de
disposer d'un groupe aéronaval. « Vous n'êtes pas seulement un élément
de prestige de la France », a lancé le président. « Nous devons
conserver les capacité d'agir partout dans le monde en projetant nos
forces, sinon nous ne serons plus un grand pays. Avec le porte-avions
et son escorte, la France dispose d'un outil diplomatique de premier
plan », a déclaré le chef de l'Etat, insistant aussi sur le rôle du
groupe aéronaval en matière de dissuasion nucléaire. En plus des armes
classiques, les Super Etendard et Rafale du Charles de Gaulle peuvent,
en effet, mettre en oeuvre des missiles nucléaires. « Le Charles de
Gaulle est une pièce maîtresse de notre dissuasion nucléaire (...) La
dissuasion reste pour la France un impératif absolu. La dissuasion
nucléaire est pour nous l'assurance vie de la nation. C'est la
garantie qu'un autre Etat devra bien réfléchir avant de s'en prendre à
nos intérêts vitaux, sauf à s'exposer à une sanction qui serait hors
de proportion avec les avantages recherchés ». Au passage, le
président coupe donc court aux partisans de l'abandon de la composante
nucléaire aéroportée, du moins en ce qui concerne la marine, qui
assure par ailleurs l'essentiel de la force de frappe stratégique avec
ses quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE).
Le Charles de Gaulle (© : MARINE - NATIONALE - MT QUARANTE)
Un savoir-faire « hors du commun »
Nicolas Sarkozy a également insisté les capacités industrielles et
opérationnelles qui permettent à la France de mettre en oeuvre,
aujourd'hui, un groupe aéronaval performant. « La France est, avec les
Etats-Unis, l'un des deux seuls pays au monde capables d'une telle
prouesse : concevoir et construire un porte-avions nucléaire et son
groupe aérien embarqué. Nous faisons donc partie d'un club très fermé.
Je n'ignore nullement qu'il a fallu des années d'apprentissage, de
persévérance, pour maintenir de tels savoir-faire techniques,
industriels et opérationnels. Il est de mon devoir de les conserver »,
a expliqué le président aux marins du Charles de Gaulle, estimant
qu'ils étaient « détenteurs d'un savoir-faire hors du commun ».
Pendant son allocution, le chef de l'Etat n'a pas abordé la question
du second porte-avions, qui était bien évidemment dans tous les
esprits. D'un coût estimé entre 2.5 et 3 milliards d'euros, le projet
PA2 vise à suppléer le Charles de Gaulle lorsque celui-ci est
immobilisé, par exemple pour ses arrêts techniques. L'objectif est de
disposer d'une seconde plateforme pour assurer à la France une
disponibilité permanente de son groupe aéronaval, seul moyen lourd à
pouvoir être projeté rapidement et presque partout dans le monde sans
contrainte (car il profite de la liberté de navigation dans les eaux
internationales). Il s'agit, aussi, de conserver les compétences
industrielles très pointues nécessaires à la réalisation d'un tel
navire. Si le PA2 est commandé, on notera par ailleurs que le parc de
Rafale Marine ne sera pas augmenté. Second porte-avions ou pas, seuls
60 appareils seront livrés, de manière à équiper un seul groupe aérien
embarqué, assurer la formation des jeunes pilotes et prendre en compte
les périodes de maintenance et les pertes éventuelles.
Hier sur le Charles de Gaulle (© : PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE - P.
SEGRETTE)
PA2 : la décision en 2011
A bord du Charles de Gaulle, l'entourage de Nicolas Sarkozy a indiqué
que la décision de construire, ou non, un second porte-avions, serait
prise l'an prochain. L'Elysée a précisé que la décision serait prise «
en fonction de la situation économique », qui est comme chacun le sait
difficile actuellement. Alors que l'Etat se lance dans une politique
de réduction des déficits, le ministère de la Défense sera, comme les
autres, mis à contribution. Il faudra faire des choix, qui s'annoncent
complexes. Dans l'absolu, la décision de construire un second porte-
avions est avant tout une question politique et médiatique. Car, d'un
point de vue financier, ce bâtiment serait très loin d'équivaloir les
« vrais » grands programmes militaires. On citera par exemple les
Rafale (40.7 milliards d'euros pour 286 avions), les quatre SNLE et
leur dotation en M51 (25 milliards d'euros), les six nouveaux sous-
marins nucléaires d'attaque du type Barracuda (8.7 milliards d'euros),
les 11 frégates FREMM (7.8 milliards d'euros), les 160 hélicoptères
NH90 (7.75 milliards d'euros) ou encore la part française dans le
programme A400 M (plus de 25 milliards d'euros pour l'ensemble du
programme). Pour mémoire, les crédits d'équipements du ministère de la
Défense dépassent, chaque année, 15 milliards d'euros, soit au minimum
l'équivalent de 5 porte-avions par an !
Le Charles de Gaulle et deux frégates de défense aérienne (© : MARINE
NATIONALE)
Pas de déploiement depuis trois ans
Depuis maintenant 15 ans, la question du second porte-avions revient
régulièrement sur le devant de la scène. Jusqu'en 1997, la Marine
nationale comptait deux bâtiments, le Foch et le Clémenceau. Faute
d'avoir donné un « petit frère » au Charles de Gaulle, la France doit
se contenter d'un seul navire. Cette situation n'a guère provoqué de
problème jusqu'au premier grand arrêt technique du « CDG », à partir
de l'été 2007. Car, tous les 7 ans, le porte-avions doit s'arrêter
durant une vingtaine de mois afin d'être révisé et de voir ses coeurs
nucléaires rechargés. Cette période d'indisponibilité programmée prive
donc la France de cet « outil de premier plan », d'autant qu'un gros
pépin technique peut toujours survenir. Et c'est justement ce qui est
arrivé en février 2009, alors que le Charles de Gaulle était en pleine
remontée en puissance et enchaînait les entrainements, notamment de
ses pilotes, privés de leur plateforme depuis un an et demi. Des
problèmes au niveau des paliers de lignes d'arbres ont entrainé une
immobilisation supplémentaire de 6 mois et, dans la foulée, la
nécessité de reprendre les entrainements. Au final, le Charles de
Gaulle et son escorte n'auront pas pu être déployés pendant plus de
deux ans et la mission en océan Indien qui se déroulera en fin d'année
sera, en fait, la première vraie mission opérationnelle du « GAN »
depuis le printemps 2007 !
Vue du projet CVF-FR (© : DCNS)
L'échec de la coopération franco-britannique
A l'approche du premier arrêt technique majeur du Charles de Gaulle,
le projet de second porte-avions avait été, pour la première fois
depuis longtemps, de nouveau envisagé. En 2004, le président Chirac
avait opté pour une propulsion classique du futur navire, ouvrant
ainsi la voie à une coopération avec les Britanniques, en pleine
réflexion pour construire deux nouveaux porte-avions. En 2006, un
accord de coopération avait été signé entre Paris et Londres pour
permettre à la France d'adapter à ses besoins le design retenu pour la
Royal Navy. Le projet français qui en avait découlé, baptisé CVF-FR,
portait sur un bâtiment à propulsion conventionnelle de 283 mètres de
long et 65.000 tonnes de déplacement à pleine charge. L'augmentation
de la taille par rapport au Charles de Gaulle (261 mètres, 42.000
tonnes) avait notamment pour but d'améliorer les capacités
aéronautiques de la plateforme, qui aurait accueilli jusqu'à 32
Rafale, 2 Hawkeye et 6 hélicoptères. Malgré les sommes déjà engagées
dans les études et le relief politique de la coopération franco-
britannique pour l'Europe de la Défense, Nicolas Sarkozy avait,
toutefois, reporté le projet en juin 2008. Il avait, alors, indiqué
que la décision serait prise en 2011/2012.
Depuis, un contrat d'études a été notifié à DCNS et STX France
(chantiers de Saint-Nazaire) pour étudier les avantages et les
inconvénients d'une propulsion nucléaire (comme le Charles de Gaulle)
ou classique. C'est, notamment, sur la base de ces études que le chef
de l'Etat prendra sa décision l'an prochain. On notera que si le
projet voit le jour, le PA2 sera réalisé à Saint-Nazaire.
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- Voir en intégralité le discours du président de la République
(© : MARINE NATIONALE)
Nicolas Sarkozy hier, sur le porte-avions Charles de Gaulle
11/06/2010
« Le porte-avions est un outil décisif pour l'exercice de la France en
tant qu'acteur majeur sur la scène internationale. Je sais que nous
pouvons compter sur vous et nous avons besoin de vous. Que nul n'en
doute », a déclaré hier Nicolas Sarkozy sur le pont d'envol du Charles
de Gaulle. Face à 500 membres d'équipage du porte-avions français, sur
lequel il se rendait pour la première fois comme chef des Armées, le
président de la République a annoncé le déploiement du groupe
aéronaval français, d'ici la fin de l'année, en océan Indien et dans
le golfe Persique. Profitant de la liberté de manoeuvre offerte par la
mer, le Charles de Gaulle va donc retrouver une région très sensible
et de première importance pour les intérêts français. « Sur l'arc de
crise qui s'étend jusqu'à l'océan Indien, se joue l'avenir de notre
sécurité, de notre prospérité, la crédibilité des valeurs universelles
que la France a toujours portées ». En Afghanistan, le groupe aérien
embarqué apportera son soutien aux troupes déployées au sol contre les
talibans. Le Charles de Gaulle évoluera, aussi, dans une zone
stratégique pour les approvisionnements français et européens. Une
grande partie des marchandises importées transitent en effet par cette
région, notamment le pétrole produit dans le Golfe et devant emprunter
le détroit d'Ormuz, aux frontières de l'Iran, pour gagner l'océan
Indien. Le navire amiral de la flotte française participera donc à la
sécurité du commerce maritime, un « ravitaillement » essentiel dont
dépend le bon fonctionnement de l'économie française et européenne.
« Une pièce maîtresse de notre dissuasion nucléaire »
Dans son discours à bord du Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy s'est
montré particulièrement sensible à l'importance pour le pays de
disposer d'un groupe aéronaval. « Vous n'êtes pas seulement un élément
de prestige de la France », a lancé le président. « Nous devons
conserver les capacité d'agir partout dans le monde en projetant nos
forces, sinon nous ne serons plus un grand pays. Avec le porte-avions
et son escorte, la France dispose d'un outil diplomatique de premier
plan », a déclaré le chef de l'Etat, insistant aussi sur le rôle du
groupe aéronaval en matière de dissuasion nucléaire. En plus des armes
classiques, les Super Etendard et Rafale du Charles de Gaulle peuvent,
en effet, mettre en oeuvre des missiles nucléaires. « Le Charles de
Gaulle est une pièce maîtresse de notre dissuasion nucléaire (...) La
dissuasion reste pour la France un impératif absolu. La dissuasion
nucléaire est pour nous l'assurance vie de la nation. C'est la
garantie qu'un autre Etat devra bien réfléchir avant de s'en prendre à
nos intérêts vitaux, sauf à s'exposer à une sanction qui serait hors
de proportion avec les avantages recherchés ». Au passage, le
président coupe donc court aux partisans de l'abandon de la composante
nucléaire aéroportée, du moins en ce qui concerne la marine, qui
assure par ailleurs l'essentiel de la force de frappe stratégique avec
ses quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE).
Un savoir-faire « hors du commun »
Nicolas Sarkozy a également insisté les capacités industrielles et
opérationnelles qui permettent à la France de mettre en oeuvre,
aujourd'hui, un groupe aéronaval performant. « La France est, avec les
Etats-Unis, l'un des deux seuls pays au monde capables d'une telle
prouesse : concevoir et construire un porte-avions nucléaire et son
groupe aérien embarqué. Nous faisons donc partie d'un club très fermé.
Je n'ignore nullement qu'il a fallu des années d'apprentissage, de
persévérance, pour maintenir de tels savoir-faire techniques,
industriels et opérationnels. Il est de mon devoir de les conserver »,
a expliqué le président aux marins du Charles de Gaulle, estimant
qu'ils étaient « détenteurs d'un savoir-faire hors du commun ».
Pendant son allocution, le chef de l'Etat n'a pas abordé la question
du second porte-avions, qui était bien évidemment dans tous les
esprits. D'un coût estimé entre 2.5 et 3 milliards d'euros, le projet
PA2 vise à suppléer le Charles de Gaulle lorsque celui-ci est
immobilisé, par exemple pour ses arrêts techniques. L'objectif est de
disposer d'une seconde plateforme pour assurer à la France une
disponibilité permanente de son groupe aéronaval, seul moyen lourd à
pouvoir être projeté rapidement et presque partout dans le monde sans
contrainte (car il profite de la liberté de navigation dans les eaux
internationales). Il s'agit, aussi, de conserver les compétences
industrielles très pointues nécessaires à la réalisation d'un tel
navire. Si le PA2 est commandé, on notera par ailleurs que le parc de
Rafale Marine ne sera pas augmenté. Second porte-avions ou pas, seuls
60 appareils seront livrés, de manière à équiper un seul groupe aérien
embarqué, assurer la formation des jeunes pilotes et prendre en compte
les périodes de maintenance et les pertes éventuelles.
PA2 : la décision en 2011
A bord du Charles de Gaulle, l'entourage de Nicolas Sarkozy a indiqué
que la décision de construire, ou non, un second porte-avions, serait
prise l'an prochain. L'Elysée a précisé que la décision serait prise «
en fonction de la situation économique », qui est comme chacun le sait
difficile actuellement. Alors que l'Etat se lance dans une politique
de réduction des déficits, le ministère de la Défense sera, comme les
autres, mis à contribution. Il faudra faire des choix, qui s'annoncent
complexes. Dans l'absolu, la décision de construire un second porte-
avions est avant tout une question politique et médiatique. Car, d'un
point de vue financier, ce bâtiment serait très loin d'équivaloir les
« vrais » grands programmes militaires. On citera par exemple les
Rafale (40.7 milliards d'euros pour 286 avions), les quatre SNLE et
leur dotation en M51 (25 milliards d'euros), les six nouveaux sous-
marins nucléaires d'attaque du type Barracuda (8.7 milliards d'euros),
les 11 frégates FREMM (7.8 milliards d'euros), les 160 hélicoptères
NH90 (7.75 milliards d'euros) ou encore la part française dans le
programme A400 M (plus de 25 milliards d'euros pour l'ensemble du
programme). Pour mémoire, les crédits d'équipements du ministère de la
Défense dépassent, chaque année, 15 milliards d'euros, soit au minimum
l'équivalent de 5 porte-avions par an !
Pas de déploiement depuis trois ans
Depuis maintenant 15 ans, la question du second porte-avions revient
régulièrement sur le devant de la scène. Jusqu'en 1997, la Marine
nationale comptait deux bâtiments, le Foch et le Clémenceau. Faute
d'avoir donné un « petit frère » au Charles de Gaulle, la France doit
se contenter d'un seul navire. Cette situation n'a guère provoqué de
problème jusqu'au premier grand arrêt technique du « CDG », à partir
de l'été 2007. Car, tous les 7 ans, le porte-avions doit s'arrêter
durant une vingtaine de mois afin d'être révisé et de voir ses coeurs
nucléaires rechargés. Cette période d'indisponibilité programmée prive
donc la France de cet « outil de premier plan », d'autant qu'un gros
pépin technique peut toujours survenir. Et c'est justement ce qui est
arrivé en février 2009, alors que le Charles de Gaulle était en pleine
remontée en puissance et enchaînait les entrainements, notamment de
ses pilotes, privés de leur plateforme depuis un an et demi. Des
problèmes au niveau des paliers de lignes d'arbres ont entrainé une
immobilisation supplémentaire de 6 mois et, dans la foulée, la
nécessité de reprendre les entrainements. Au final, le Charles de
Gaulle et son escorte n'auront pas pu être déployés pendant plus de
deux ans et la mission en océan Indien qui se déroulera en fin d'année
sera, en fait, la première vraie mission opérationnelle du « GAN »
depuis le printemps 2007 !
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L'échec de la coopération franco-britannique
A l'approche du premier arrêt technique majeur du Charles de Gaulle,
le projet de second porte-avions avait été, pour la première fois
depuis longtemps, de nouveau envisagé. En 2004, le président Chirac
avait opté pour une propulsion classique du futur navire, ouvrant
ainsi la voie à une coopération avec les Britanniques, en pleine
réflexion pour construire deux nouveaux porte-avions. En 2006, un
accord de coopération avait été signé entre Paris et Londres pour
permettre à la France d'adapter à ses besoins le design retenu pour la
Royal Navy. Le projet français qui en avait découlé, baptisé CVF-FR,
portait sur un bâtiment à propulsion conventionnelle de 283 mètres de
long et 65.000 tonnes de déplacement à pleine charge. L'augmentation
de la taille par rapport au Charles de Gaulle (261 mètres, 42.000
tonnes) avait notamment pour but d'améliorer les capacités
aéronautiques de la plateforme, qui aurait accueilli jusqu'à 32
Rafale, 2 Hawkeye et 6 hélicoptères. Malgré les sommes déjà engagées
dans les études et le relief politique de la coopération franco-
britannique pour l'Europe de la Défense, Nicolas Sarkozy avait,
toutefois, reporté le projet en juin 2008. Il avait, alors, indiqué
que la décision serait prise en 2011/2012.
Depuis, un contrat d'études a été notifié à DCNS et STX France
(chantiers de Saint-Nazaire) pour étudier les avantages et les
inconvénients d'une propulsion nucléaire (comme le Charles de Gaulle)
ou classique. C'est, notamment, sur la base de ces études que le chef
de l'Etat prendra sa décision l'an prochain. On notera que si le
projet voit le jour, le PA2 sera réalisé à Saint-Nazaire.
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- Voir en intégralité le discours du président de la République
(© : MARINE NATIONALE)
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