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Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Seg Nov 08, 2010 6:18 pm
por Bourne
Mais um texto da série: Jesus está vendo. [001]
Crise européenne, deuxième service (partie 1)

Fonte: http://blog.mondediplo.net/2010-11-08-C ... e-partie-1
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lundi 8 novembre 2010, par Frédéric Lordon

L'Irlande, nouvel épicentre
Après les politiques de rigueur, la « coordination » des peuples européens ?
Projet de MERDES
La chimère du tribunal de commerce international
L'art franco-allemand du « moment opportun »…
On connaît ce propos de Marx rappelant la phrase de Hegel selon laquelle les grands événements surgissent toujours deux fois sur la scène de l’histoire, mais – complétait Marx – la première fois comme tragédie, la seconde comme farce [1]… La construction européenne a décidément le sens de la tragicomédie récurrente – il n’est d’ailleurs pas certain qu’elle s’en tienne à deux occurrences seulement –, un peu à la manière de ce comique de répétition si caractéristique de la période actuelle, qui fait régulièrement annoncer « la fin de la crise » pour retomber non moins régulièrement dans la dépression (en tous les sens du terme). Ainsi, après un printemps tout en émotions, la « crise des dettes publiques européennes » était « réglée ». Dans un de ces moments dramatiques que le président français affectionne, le sommet européen du 9 mai 2010 instituait un fonds de secours européen, l’EFSF (European Financial Stability Facility), doté de 440 milliards d’euros, supposé faire face à un défaut grec puisque tel était bien le sujet du moment. Evidemment il fallait croire très fort dans les pouvoirs spéciaux d’une arithmétique non-standard pour persister à ignorer que les 440 milliards du fonds seraient peut-être à la hauteur d’un défaut d’une dette grecque dont l’encours était de 273 milliards d’euros fin 2009 (données Eurostat) mais rendraient l’âme sans tarder si l’on prenait en compte les 104 milliards de l’Irlande, les 560 de l’Espagne et les 1260 du Portugal [2] – aussi, proclamer « réglée » la « crise des dettes souveraines » était-il légèrement prématuré.

Et prématuré d’autant plus que tout ce qui a été fait depuis n’a cessé de recréer les conditions de nouveaux emballements. À commencer par les plans de rigueur apportés en gage de « crédibilité » à l’appui d’un sauvetage financier particulier (celui de la Grèce) — que la morale économique libérale (et le droit européen) réprouvaient en principe [3], mais alors que le défaut promettait des effets collatéraux tels que l’intérêt bien compris de tous les autres Etats-membres commandait d’y faire quelque chose. La soudaineté du pivotement des politiques économiques, encore en mode « relance » début 2010 – se souvient-on que le génie créatif du président français lui avait même dédié un ministère spécial ? –, mais passant d’un coup à la restriction forcenée, offre peut-être la vue la plus saisissante de l’emprise des marchés financiers sur l’action publique. C’est en effet aux seules fins de complaire symboliquement – mais d’une symbolique aux effets très réels [4] – aux injonctions des créanciers internationaux que les gouvernements européens ont choisi avec ostentation l’ajustement budgétaire, mouvement exécuté dans un très bel ensemble et qui donne enfin satisfaction aux innombrables appels à la « coordination des politiques européennes » – mais pour le pire.

L’Irlande, nouvel épicentre

Car voilà le léger vice de la manœuvre pourtant si parfaitement exécutée : elle est terriblement self-defeating [5]. Avec cette persévérance dans l’erreur qui signale les derniers degrés de l’aveuglement idéologique, les premiers signes d’inefficacité des politiques de restriction n’ont conduit… qu’à leur intensification. Le gouvernement portugais en appelle à l’unité nationale pour faire voter un deuxième programme de restriction budgétaire [6] – après celui de mai… La Grèce qu’on croyait sauvée des eaux fait discrètement savoir par la bouche de son vice-premier ministre qu’après tout on aurait tort de « démoniser » l’idée d’un défaut et qu’une restructuration de la dette est une possibilité qui doit rester sur la table. Quant à l’Irlande, qui a remplacé la Grèce dans la position de l’épicentre, elle aussi en est à son deuxième « paquet », et le racisme anti « Club Med » vit probablement ses derniers jours. Car le « modèle » glorieusement vanté par tout ce que les médias français comptaient d’énamourés du néolibéralisme est en train de s’effondrer à grand fracas, avec pour particularité intéressante de connecter d’une manière qui cette fois défie toute dénégation crise bancaire privée et crise financière publique.

Il faut bien admettre que l’annonce du fait que le sauvetage du secteur bancaire, Anglo Irish en tête, allait envoyer le déficit 2010 à 32 % du PIB (!) a de quoi frapper les esprits. Et quoiqu’il s’agisse d’un coût non récurrent, la dette publique irlandaise, elle, en est grevée définitivement. Or comme un calvaire qui n’en finirait jamais, Anglo Irish a laissé la place du détonateur à Allied Irish dont les CDS [7] sur la dette senior affichent une prime record de 706 points de base début novembre [8], quand ceux de sa dette subordonnée indiquent une probabilité de défaut de 62 % à horizon de cinq ans... Le poids du secteur bancaire irlandais rapporté au PIB a maintenant irréversiblement établi la connexion entre crises bancaires et déficit/dette publics qui passait par la médiation macroéconomique du credit crunch et de la récession dans les autres pays. Aussi les réjouissantes nouvelles relatives à Allied Irish ont-elles eu pour effet immédiat de pousser la prime des CDS souverains irlandais à 545 points de base et le spread [9] par rapport à la dette allemande à des niveaux supérieurs à celui de la Grèce quelques jours avant qu’elle ne déclare chercher l’aide européenne, en avril dernier…

Sans doute l’échéancier du Trésor irlandais le dispense-t-il d’avoir à retourner sur les marchés avant la mi-2011. Mais, en une éclatante démonstration des aberrations qui suivent de l’exposition permanente des politiques économiques aux marchés financiers, le pays tente désespérément de recréer les conditions pour pouvoir « y revenir » et s’acharne à serrer davantage encore un budget déjà garroté. Mais c’est une entreprise pathétique et qui finit par émouvoir ceux-là mêmes auxquels elle est pourtant destinée : « La question est de savoir combien de temps la population va supporter d’être ainsi écorchée vive » se demande l’un des fund managers de Ignis Asset Management [10]. Il est vrai que la ministre de la santé irlandaise en est à proposer une indemnité forfaitaire de départ à tous les fonctionnaires qui accepteraient de quitter le secteur public de la santé, qu’elle s’est ramassé un peu de peinture rouge lors d’une sortie récente, et que le même fund manager s’inquiète de ce que, « à un moment ou à un autre, d’ici 12 à 18 mois, il va y avoir un mouvement contre l’approfondissement de l’austérité, c’est inévitable ». Il ne faudra pas manquer ce jour-là de convoquer toutes les Maryse Burgot [11] pour leur demander ce que ça leur fait de voir la population de leur cher « modèle irlandais [12] » tout d’un coup descendre dans la rue et sous quelle sorte d’explication elle pourrait se figurer le sens de l’événement.

Après les politiques de rigueur, la « coordination » des peuples européens ?

Douze à dix-huit mois, le calendrier est assez bien vu et pas seulement pour l’Irlande. Car c’est approximativement le délai requis pour que la remarquable coordination des politiques européennes de rigueur produise ses meilleurs effets. Entre le vote, la mise en œuvre, la réaction première des agents (qui réduiront inévitablement leurs plans de dépense, consommation ou investissement, dans le splendide environnement de restriction que les Etats sont en train de leur concocter), les effets internes de second tour (moins de dépenses des agents privés, moins d’activité, moins de revenus, moins de dépenses à nouveau, en attendant le troisième tour et les suivants), les effets de synergies négatives externes à l’échelle de l’Europe, ce sont en effet douze à dix-huit mois qu’il va falloir pour avérer en grand la monumentale erreur de stratégie économique de ce printemps. À ce moment précis, la « rigueur » aura cessé d’être une abstraction, un simple mot, et sera devenue très réellement mordante. On peut alors imaginer que la conjonction de ses méfaits intrinsèques et de la démonstration de sa profonde inefficacité aura sur les divers corps sociaux européens – peut-être eux aussi désormais coordonnés à l’image de leurs gouvernements, quoique sur un tout autre mode – des effets de même nature que ceux qui font recouvrir les ministres irlandais de peinture rouge. Signalons au passage que par un de ces hasards dont les calendriers ont parfois le secret, les « douze à dix huit mois » auront, dans le cas français, l’heureuse propriété de nous porter en pleine période électorale et que peut-être pour la première fois depuis des décennies nous pourrions avoir, à la faveur de cette conjoncture à n’en pas douter particulière, un scrutin présidentiel enfin intéressant…

Projet de MERDES

Il le sera peut-être d’autant plus qu’entre temps il se sera passé bien des choses – deux possibles en vérité. Soit, par un court-circuit d’anticipation dont ils sont coutumiers, les marchés auront rapatrié dans le présent immédiat l’échec programmé à 12-18 mois et la détérioration continue (peut-être même accélérée) des ratios européens de dette sur PIB, auquel cas nous entrerons dans un monde étrange où le fonds de sauvetage européen aura volé en éclats sous la charge, et peut-être l’euro avec. Soit, les marchés restés calmes, les gouvernements européens auront continué méthodiquement leur œuvre de fossoyeurs de la monnaie européenne puisqu’il est dit qu’avec un peu d’application, on peut toujours faire pire. Le pire en l’espèce a déjà bien pris forme avec la proposition franco-allemande de révision du traité de Lisbonne, splendide initiative qui non seulement ne tire aucune leçon sérieuse de la crise du printemps, mais, sous couleur d’y répondre, se propose d’approfondir les causes qui lui ont donné naissance.

Agréée par la France, l’Allemagne propose en effet d’instituer un mécanisme européen de restructuration des dettes souveraines. L’idée en soi est loin d’être inintéressante – elle ne fait d’ailleurs à sa façon que ressortir des cartons le projet de SDRM (Sovereign Debt Restructuring Mechanism) que le FMI avait tenté de promouvoir en 2001 pour créer les conditions d’un règlement ordonné des crises de surendettement des Etats du Sud, notamment latino-américains (était spécialement visée à l’époque l’Argentine). Disons qu’elle a surtout pour intention de débarrasser l’Allemagne de la perspective, pour elle repoussante entre toutes, d’avoir à contribuer au renflouement d’un autre Etat-membre. Assez curieusement on notera au passage que Mécanisme Européen de Restructuration des Dettes (ou des DEttes) Souveraines, ça fait MERDES, il y a comme ça des coquins de hasards – car on n’osera pas évoquer une supériorité de la langue française pour dire les choses comme elles sont (quoique on doive bien observer que SDRM en anglais, même avec un E casé n’importe où, ça ne fait rien).

Donc le MERDES, pour ainsi dire conforme à sa prédestination acronymique, a pour vocation de renvoyer Etats sur le point de faire défaut et créanciers internationaux à un face-à-face dont on ne sait pas trop ce qu’il pourrait sortir. Ou plutôt si, on sait – et c’est d’ailleurs l’unique raison pour laquelle le SDRM du FMI n’a jamais vu le jour. Car la seule chose intelligente à faire, sortir d’une procédure si ouvertement décalquée du droit des faillites privées, n’est autre qu’une forme ou une autre d’allègement de la charge de la dette, celle-là même que, par construction, le débiteur n’est plus en état de supporter puisque, précisément, il va au défaut. Le droit des faillites privées tient donc cette position somme toute raisonnable qu’il est de l’intérêt bien compris de toutes les parties de procéder à cet allègement, l’intérêt du débiteur, la chose va sans dire, mais celui du créancier également qui renonce à tout avoir pour ne pas tout perdre – car un débiteur « allégé » vaut mieux qu’un débiteur mort. Rééchelonnement (donc diminution de la valeur actuarielle de la créance [13]) ou décote directe [14] (haircut en anglais financier ici opportunément imagé) : telles sont les deux issues d’un processus de restructuration… qui supposent l’une comme l’autre une forme de perte pour les investisseurs obligataires.

Mais voilà, sur les marchés financiers, les créanciers internationaux ne veulent plus perdre, plus rien, l’idée étant que, dans le cas d’un débiteur étatique, il reste toujours une dépense publique à couper, voire un impôt supplémentaire à lever pour maintenir le service de la dette. La finance ne veut renoncer à rien car elle est bien persuadée qu’il existe toujours un moyen d’être servie quitte à atteindre ce point-limite où le paiement de la dette aurait complètement évincé les dépenses publiques-sociales et où les prélèvements obligatoires lui seraient entièrement consacrés – confirmant par là sa vocation à passer avant tout le monde (et, pour l’heure, les moyens de pouvoir réels de cette vocation).

C’est bien la raison qui en 2001 avait décidé Wall Street, tout lobbying dehors, à faire dérailler le projet de SDRM. C’est cette raison encore qui, a contrario, a rendu si populaire dans la communauté financière l’EFSF comme promesse de se substituer aux débiteurs souverains défaillants et de garantir leur dette rubis sur l’ongle. C’est elle enfin qui met aujourd’hui la finance sens dessus dessous puisque le projet Merkel, soutenu par la France, revient sur la logique de l’EFSF et mentionne explicitement la possibilité de faire prendre aux créanciers une partie de l’ajustement de la dette à restructurer.

La chimère du tribunal de commerce international

L’occasion est alors offerte d’apercevoir les dangers de l’extrapolation analogique qui imagine pouvoir répliquer à l’échelle internationale l’équivalent d’un droit national des faillites. Car le droit – des faillites ou de n’importe quoi d’autre – n’a d’efficacité qu’adossé à de la force, et n’en déplaise aux amis de la « gouvernance mondiale », cet ectoplasme pour toujours inconsistant qui sert d’asile à toutes les mauvaises volontés d’arraisonner le capitalisme libéralisé, on n’a pas trouvé d’autre instance de force susceptible de soutenir un droit que la chose nommée « Etat » – on pourrait même prendre le problème à l’envers et soutenir qu’il faut nommer « Etat » la concentration de force, quelle qu’en soit la forme, capable de rendre exécutoire un droit dans un certain espace. Puissance supérieure à toutes les puissances particulières et capable de leur imposer des règles de compromis, le « droit armé », autre nom possible de l’Etat, est précisément l’absent de l’espace des marchés financiers libéralisés où se meuvent les créanciers internationaux et leurs débiteurs dits « souverains »… mais qui cessent précisément de l’être au moment où ils entrent dans ce champ.

Y perdant tout attribut de puissance proprement publique et redevenant de simples puissances particulières, confrontées à d’autres puissances particulières, notamment celle, collective, des investisseurs institutionnels, les débiteurs (mal) dits souverains sont soumis à un rapport de force non seulement bien plus équilibré que celui qu’ils connaissent dans le périmètre de leur (vraie) souveraineté, mais surtout dépourvu de toute action régulatrice d’une puissance supérieure qui viendrait l’organiser. Dire que le rapport de force est « bien plus équilibré » est d’ailleurs un aimable euphémisme quand toutes les structures de la libéralisation financière internationale subordonnent les politiques publiques aux injonctions des créanciers, comme l’attestent assez chacune dans leur genre, l’adoption de plans de rigueur parfaitement anti-économiques et les réformes de structure telle que celle des retraites. Dans une situation stratégique, déterminée par un certain état des structures financières, où le groupe des créanciers dispose de tous les moyens d’amener les débiteurs à la soumission et où n’existe aucune puissance externe supérieure à la leur susceptible de mettre une limite à leurs exactions, on se demande bien quel miracle de vertu spontanée pourrait les conduire à accepter des dévalorisations de leurs créances qu’ils estiment avoir les moyens d’éviter puisqu’il reste toujours de la marge dans la part de prélèvements obligatoires à capter au service de la dette.

Ca n’est jamais de très bon gré que les créanciers d’une entreprise privée en règlement judiciaire acceptent de prendre des pertes, mais par l’effet d’un droit spécial qui organise ce partage des pertes… et surtout dispose de la force – étatique – capable de l’imposer aux parties dans l’espace national. Mais, pour paraphraser l’accroche d’un vieux film de monstre galactique, dans l’espace international on ne vous entendra pas crier. C’est bien le problème sur lequel butent tous les projets de Mécanisme de Restructuration des DEttes Souveraines, avec ou sans E intercalaire : le problème institutionnel de l’absence d’une instance d’enforcement légitime, crédible… c’est-à-dire puissante. Le SDRM avait « naturellement » envisagé que le FMI endosse le rôle de cette sorte de tribunal de commerce international, mais l’on pouvait déjà douter de ses moyens réels d’amener les créanciers internationaux privés à des compromis concordataires. C’est la Commission européenne qui s’y colle dans le projet Merkel… sous de plus grandes hypothèques encore compte-tenu de sa proximité avec les futurs prévenus.

L’art franco-allemand du « moment opportun »…

L’insigne maladresse de la manœuvre franco-allemande vient donc d’agiter sous le nez des créanciers internationaux le projet de leur faire prendre leur part de la restructuration des dettes souveraines au moment précis où, d’une part, ils disposent encore de tous les moyens structurels de puissance susceptibles de déclencher une nouvelle tempête spéculative et de faire plier un peu plus les gouvernements (ce dont témoigne le lancement dans l’affolement des « deuxièmes » trains de rigueur), et où, d’autre part, la dégradation objective de certaines situations souveraines (l’Irlande notamment) a pour effet de rendre plus vivace encore l’idée d’un défaut… dont on leur annonce précisément qu’il ne faudra bientôt plus compter sur l’EFSF pour le couvrir. À des investisseurs institutionnels habitués depuis des décennies à un rapport de force si outrageusement dominant qu’ils trouvent parfaitement naturel de ne devoir renoncer à rien, annoncer le retrait de la garantie qui faisait beaucoup pour leur tranquillité d’esprit au moment où l’hypothèse d’avoir à la faire jouer se fait plus probable, a forcément tout du chiffon rouge. Par la perversité de l’enchaînement autoréalisateur propre aux emballements spéculatifs, cette inquiétude, induite au moment le plus défavorable, pourrait bien suffire à elle seule à faire advenir en réalité l’événement qui n’a d’abord existé qu’en anticipation. Car, le retrait de la garantie européenne rouvrant la possibilité du défaut non compensé alors même que la probabilité du défaut s’accroît, offre plus de raisons qu’il n’en faut pour spéculer contre les titres souverains, rouvrir les spreads, alourdir le coût de financement des Etats et détériorer objectivement leur situation de solvabilité, donc offrir de nouvelles raisons de spéculer, etc.

Mais trois conséquences très différentes peuvent être tirées de cette situation démente telle qu’elle est en train de se nouer sous nos yeux. La première persiste dans l’affirmation du projet de MERDES considérant qu’un recul aurait la valeur d’une défaite en rase campagne (mais cette fois plus visible que les autres) des puissances dites souveraines face au groupe des créanciers internationaux. La deuxième, d’ailleurs compatible avec la première, décide que, le repos de l’âme des investisseurs étant la chose la plus précieuse du monde (puisque nos conditions de financement en dépendent), il importe de compenser le désagrément du retrait de l’EFSF par un surplus de rigueur budgétaire destiné en gros à remplacer une garantie par une autre, i.e. la garantie financière institutionnelle de l’EFSF par la garantie macroéconomique de politiques si rigidement tenues que l’hypothèse même du défaut n’aurait dans les faits plus lieu d’être.

La troisième conséquence dit que cette situation de dépendance extrême aux marchés de capitaux, d’asservissement des politiques publiques aux exigences du groupe des créanciers internationaux, et pour finir d’aliénation des souverainetés démocratiques a assez duré. Et que c’est à cela qu’il est temps de s’en prendre [15].

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Notes

[1] Karl Marx, Le dix-huit Brumaire de Louis Bonaparte, éditions sociales, 1984

[2] Pour ne s’en tenir qu’à ces seuls pays et aux données de 2009

[3] Sur la morale implicite qui imprègne le traitement de la question des faillites, voir Frédéric Lordon et Pepita Ould-Ahmed, « “Qui perd paye...” Le droit européen des aides d’Etat comme morale punitive », Critique Internationale, n° 33, octobre-décembre 2006, en document de travail ici (rubrique « Recherches », sous-rubrique « Formalisations et varia »).

[4] Effets très réels dans lesquels il entre aussi bien les catastrophiques conséquences récessionnistes du freinage de l’économie que l’espoir de la détente des taux d’intérêt et de l’amélioration des conditions du financement des déficits publics

[5] A moins qu’on appelle « succès » une décennie d’austérité pour parvenir à stabiliser les ratios Dette/PIB. Voir à ce sujet « Crise, la croisée des chemins » et « En route vers la Grande Dépression ? », sur ce blog

[6] Avec pour objectif, entre autres, de réduire de 5 % la masse salariale du secteur public et d’augmenter de 2 points la TVA (à 23 %)

[7] Credit Default Swap, produits dérivés qui offrent à ceux qui les achètent une assurance contre les pertes de valeur de leurs divers actifs obligataires.

[8] Abigail Moses, « ¡Ireland Debt Swaps at Record High as Allied Signals 62% Chance of Default », Bloomberg, 3 novembre 2010.

[9] Ecart de taux d’intérêt entre une obligation émise par une certaine entité (entreprise, collectivité locale, émetteur souverain) et un titre obligataire servant de référence (en général un titre d’Etat, et même d’un Etat particulier dont les titres sont supposés incarner « l’actif sans risque », dans le cas européen l’Etat allemand).

[10] Dara Doyle, « Ireland May Have One Month to Stave Off Bailout : Eurocredit », Bloomberg, 2 novembre 2010

[11] Journaliste de France 2 qui mérite sans doute une distinction spéciale dans l’ordre de l’énamouré(e) pour avoir vanté sans désemparer pendant de nombreuses années la flexibilité britannique et le miracle irlandais.

[12] Lire Renaud Lambert, « Les quatre vies du modèle irlandais », Le Monde diplomatique, octobre 2010.

[13] Puisque les paiements sont étalés sur un horizon temporel plus lointain qu’initialement convenu.

[14] C’est-à-dire acceptation contractuelle par les créanciers d’un recouvrement seulement partiel de leur créance.

[15] Et donc : à suivre (partie 2).

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Seg Nov 08, 2010 8:55 pm
por FoxTroop
Bourne, meu caro;

Poderá explicar, a nós simples mortais, porque razão a China veio à Europa e se está a tornar o principal financiador dos paises da Zona Euro em dificuldade?

Gostariamos também de saber o que pensa do facto de o ouro estar a negociar acima dos 1.400 USD (esteve quase a 1,410 USD)

De responsaveis chineses terem advertido os USA sobre o novo programa do Fed, que visa injectar na economia mais de 600 mil milhões de USD, chegando ao ponto de chamarem irresponsaveis aos dirigentes em DC.

Ainda acha que é a Europa?!!!!!!!

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Seg Nov 08, 2010 9:00 pm
por soultrain
The age of the dollar is drawing to a close
Currency competition is the only way to fix the world economy, says Jeremy Warner.


By Jeremy Warner
Published: 7:04AM GMT 05 Nov 2010

Dollar hegemony was itself a major cause of both the imbalances and the crisis Photo: BLOOMBERG

Right from the start of the financial crisis, it was apparent that one of its biggest long-term casualties would be the mighty dollar, and with it, very possibly, American economic hegemony. The process would take time – possibly a decade or more – but the starting gun had been fired.

At next week's meeting in Seoul of the G20's leaders, there will be no last rites – this hopelessly unwieldy exercise in global government wouldn't recognise a corpse if stood before it in a coffin – but it seems clear that this tragedy is already approaching its denouement.

To understand why, you have to go back to the origins of the credit crunch, which lay in the giant trade and capital imbalances that have long ruled the world economy. Over the past 20 years, the globe has become divided in highly dangerous ways into surplus and deficit nations: those that produced a surplus of goods and savings, and those that borrowed the savings to buy the goods.

It's a strange, Alice in Wonderland world that sees one of the planet's richest economies borrowing from one of the poorest to pay for goods way beyond the reach of the people actually producing them. But that process, in effect, came to define the relationship between America and China. The resulting credit-fuelled glut in productive capacity was almost bound to end in a corrective global recession, even without the unsustainable real-estate bubble that the excess of savings also produced. And sure enough, that's exactly what happened.

When politicians see a problem, especially one on this scale, they feel obliged to regulate it. But so far, they've been unable to make headway. This is mainly because the surplus nations are jealous defenders of their essentially mercantilist economic models. Exporting to the deficit nations has served them well, and they are reluctant to change.

Ironically, one effect of the policies adopted to fight the downturn has been to reinforce the imbalances. Fiscal and monetary stimulus in the US is sucking in imports at near-record levels. The fresh dose of quantitative easing announced this week by the Federal Reserve will only turn up the heat further.

What can be done? China won't accept the currency appreciation that might, in time, reduce the imbalances, for that would undermine the competitiveness of its export industries. In any case, it probably wouldn't do the trick: surplus nations have a habit of maintaining competitiveness even in the face of an appreciating currency.

Unable to tackle the problem through currency reform, the US has turned instead to the idea of measures to limit the imbalances directly, through monitoring nations' current accounts. This has already gained some traction with the G20, which has agreed to assess the proposal ahead of the meeting in Seoul. As a way of defusing hot-headed calls in the US for the imposition of import tariffs, the idea is very much to be welcomed, as a trade war would be a disaster for all concerned. China, for one, has embraced the concept with evident relief.

Unfortunately, the limits as proposed would be highly unlikely to solve the underlying problem. Similar rules have failed hopelessly to maintain fiscal discipline in the eurozone. What chance for a global equivalent on trade? With or without sanctions, the limits would be manipulated to death. And even if they weren't, the proposed 4 per cent cap on surpluses and deficits would only marginally affect the worst offenders: for a big economy, a trade gap of 4 per cent of GDP is still a massive number, easily capable of creating unsafe flows of surplus savings.

No, globally imposed regulation, even if it could rise above lowest-common-denominator impotence, is unlikely to solve the problem, although it might possibly stop it getting significantly worse. But what would certainly fix things would be the dollar's demise as the global reserve currency of choice.

As we now know, dollar hegemony was itself a major cause of both the imbalances and the crisis, for it allowed more or less unbounded borrowing by the US from the rest of the world, at very favourable rates. As long as the US remained far and away the world's dominant economy, a global system based on the dollar still made some sense. But America has squandered this advantage on credit-fuelled spending; with the developing world expected to represent more than half of the global economy within five years, dollar hegemony no longer makes any sense.

The rest of the world is now openly questioning the merits of a global currency whose value is governed by America's perceived domestic needs, while the growth that once underpinned confidence in its ability to repay its debts has never looked more fragile.

Already, there are calls for alternatives. Unwilling to wait for one, the world's central banks are beginning to diversify their currency reserves. This, in turn, will eventually exert its own form of market discipline on the US, whose ability to soak the rest of the world by issuing ever more greenbacks will be correspondingly harmed.

These are seismic changes, of a type not seen for a generation or more. I hate to end with a cliché, but we do indeed live in interesting times.

http://www.telegraph.co.uk/finance/comm ... close.html

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Seg Nov 08, 2010 9:03 pm
por soultrain
The rest of the world goes West when America prints more money
Last Wednesday was a hinge point in history. The United States decided to drop all pretence of being interested in leading – or even being part of – a coordinated global policy response to the most serious economic crisis in more than 70 years.


By Liam Halligan
Published: 9:00PM GMT 06 Nov 2010

The White House, where some tough economic decisions have to be made

America is now isolated and the rest of the world is furious. The widespread use of capital controls and even a lurch into 1930s-style protectionism are both far more likely than just a few days ago.

The Federal Reserve's words may have been anodyne. "We will adjust the programme as needed to best foster maximum employment and price stability," said the US central bank's Open Market Committee. But by announcing another round of "quantitative easing", America is rightfully incurring the wrath not only of the emerging giants of the East, but the eurozone too.


The US had hoped China would use the forthcoming G20 summit in Seoul to accept America's proposal that net exporters should limit their current account surpluses to 4pc of GDP. Any prospect of that is now gone.

In the aftermath of the Fed's QE2 announcement, rather than agreeing to measures that would ease pressure on the US economy, China gave the States a public tongue-lashing. Measures to cap trade surpluses would "hark back to the days of planned economies", said Cui Tiankai, who will be one of China's lead negotiators in Seoul.

"We believe a discussion about a current account target misses the whole point, not least because if you look at the global economy, there are many issues that merit more attention – such as quantitative easing".

Germany also waded in, using industrial-strength language to describe the Fed's latest move. "With all due respect, US policy is clueless," remarked the finance minister, Wolfgang Schäuble.

"It's not that the Americans haven't pumped enough liquidity into the market … for them now to pump even more is not going to solve their problems."

The Fed's plan to expand QE by $600bn (£370bn), on top of the $1,700bn already implemented, caused the diplomatic fur to fly – from Thailand to Australia. An official statement from South Africa, a key member of the G20's powerful emerging market bloc, said America had "undermined the spirit of multilateral co-operation that G20 leaders have fought so hard to maintain".

Up until now, the rest of the world has been willing to tolerate unprecedented money-printing by the US – and the UK for that matter. QE has been used to help various financial institutions avoid facing up to their losses, while covertly recapitalising Western banks that are, to all intents and purposes, insolvent. Money-printing has also pumped up equity prices. After the latest Fed-induced "sugar rush", the FTSE global all-share index hit a two-year high.

With QE money having been used to purchase Treasury bills and gilts, as well as dodgy mortgage-backed securities, it has also allowed certain governments to keep spending.

Who cares if yields on sovereign IOUs have been artificially depressed (for now) by the weight of freshly-created money. Implementing spending cuts is a far, far harder proposition than announcing yet another "Keynesian" fiscal boost.

So, in other words, QE has benefited some pretty formidable interest groups – insolvent banks, public sector unions and cowardly politicians. No wonder us long-standing critics of the policy have been dismissed as "inflation nutters" and "cranks".

But, in recent weeks, something has changed. Big players such as China, Brazil – and Germany too – think the US has gone far too far and are now saying so.

Their patience has snapped, given the far-reaching negative impact of QE beyond America's shores. "While everybody wants the US economy to recover," said Guido Mantega, Brazil's highly-respected finance minister, "it does no good at all to just throw dollars from a helicopter."

In a newspaper article, Xia Bin, a long-standing adviser to China's Central Bank, last week referred to the unbridled printing of dollars as "the biggest risk" to the global economy. "As long as the world exercises no restraint in issuing dollars then the occurrence of another crisis is inevitable, as some wise Westerners have lamented," he wrote.

Along with fears that the Fed is blowing yet another asset-price bubble, that will lead to a damaging collapse, America stands accused (rightly) of using QE to artificially depress the dollar, so unfairly boosting US exports at the expense of those from elsewhere, including the eurozone. At the same time, a lower US currency also reduces the real value of the huge debts that America owes the rest of the world – not least the Chinese.

In the here and now, the big emerging markets are particularly worried that dollar debasement means their own currencies are taking on "safe haven" status, pushing them up even more, so further undermining their exports. Brazil has already imposed capital controls, of course. And in response to QE2, a string of east Asian central banks said that they were preparing measures to defend their economies against large capital inflows.

This is not the way liberal capitalism and free trade is supposed to work. And, while it pains me to say it, the main cause of this new rash of economic dirigisme, and the conflicts, distortions and injustices it will inevitably produce, is America. Rather than facing up to its problems and dealing with them, US policy makers are imposing such problems on the rest of the world.

Now President Obama has taken a mauling in the US mid-terms, he may become even more desperate, meaning QE could extend yet again, beyond this additional $600bn.

Although the negative impact of QE outside the US has so far been felt largely in terms of export competitiveness and currency appreciation, the policy is now beginning to impose far more visible "collateral damage".

Some of us have been warning for a long time that mass money printing would cause global investors to seek refuge in tangible assets – not least commodities.

Well such events are now coming to pass.

In New York, oil prices just hit $87/barrel – a two-year high – even though the US economy, the world's biggest crude consumer, remains sluggish.

During the past week, the inevitability of more QE – and perhaps yet more QE – has caused the entire oil futures curve to shunt upwards, as investors have bet on more inflation and further falls in the dollar.

The OPEC oil-exporters' cartel fanned the flames, but this crude price rise has been a long time coming and derives from the Fed's virtual printing press.

Gold has just broken yet another all-time record – hitting $1,394 an ounce.

Silver rose 6pc last week, and is now at a 30-year high.

Aside from precious metals, the nightmare scenario is that QE causes a surge in the price of commodities and other inputs needed to keep the Western world running – as investors use such assets as an "anti-debasement hedge".

There are signs this is starting to happen, beyond the crude markets.

Since August, when the prospect of more Fed QE became real, cotton prices are up 68pc, sugar prices have risen 66pc and rice is up by a third.

That's why QE will be blamed for so much more than "unfair" currency devaluations and for imposing a "soft default" on America's creditors.

This crazy money-printing is going to be seen as the primary cause of Western inflation, food riots and a commodity price spike.

This policy, in my view, is nothing less than America's "economic Suez".

http://www.telegraph.co.uk/finance/comm ... money.html

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Seg Nov 08, 2010 9:46 pm
por Bourne
FoxTroop escreveu:Bourne, meu caro;

Poderá explicar, a nós simples mortais, porque razão a China veio à Europa e se está a tornar o principal financiador dos paises da Zona Euro em dificuldade?

Gostariamos também de saber o que pensa do facto de o ouro estar a negociar acima dos 1.400 USD (esteve quase a 1,410 USD)

De responsaveis chineses terem advertido os USA sobre o novo programa do Fed, que visa injectar na economia mais de 600 mil milhões de USD, chegando ao ponto de chamarem irresponsaveis aos dirigentes em DC.

Ainda acha que é a Europa?!!!!!!!
Jesus está vendo.

A Europa é eixo mais frágil da velha arquitetura econômica mundial formada por Japão-EUA-Europa.

A zona do euro agoniza. Simplesmente ficaram pelo caminho. Não completam o processo de integração e não voltam para trás. Os europeus sabem disso. Um dia os governantes europeus irão acreditar nos europeus. Ainda acreditam que todo o problema é déficit público e não uma conseqüência dos problemas não resolvidos. Ainda precisar chamar o FMI para salvar um membro em dificuldades mostra a falta de solidariedade e integração que é necessário para sustentar uma moeda unica.

A diferença dos europeus para o resto (norte-americanos, chineses brasileiros e outros) é que o resto pensa em si mesmo. Os EUA querem que os chineses se danem, vão resolver seus problemas de crescimento e geração de empregos. Se o mundo não gostou, danem-se. O chineses pensam neles. Não desejam mudanças, mas são obrigados a reavaliar suas opções como outros farão e pode resultar em uma maior agressividade no cenário internacional. Chegará o dia que os EUA e Europa será comprados em liquidação pelos emergentes. No fundo é tudo jogo de poder. Quem acha que pode salvar o mundo são os dirigentes europeus que vão fracassar e agonizar antes de mudarem de atitude.

Talvez os textos que posto não sejam criveis por que são de europeus pensando nos europeus e de alguns estrangeiros não floreiam as coisas. Ou por que franceses são fracos e depressivos. italianos? Não eles não entendem nada. De Britânicos? Nem pensar, são lacraios dos norte-americanos. De yankees? É tudo uma grande conspiração para destruir a Europa. E por aí...

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Seg Nov 08, 2010 9:55 pm
por soultrain
Bourne,

Então explique lá porque os títulos Americanos estão pela hora da morte, com a mais baixa procura de sempre e os motores da Europa estão de vento em popa?

Portugal, Espanha, Grécia e Irlanda têm uma importância relativa na Europa do Euro e felizmente os Ingleses estão fora.

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Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Seg Nov 08, 2010 10:12 pm
por Bourne
soultrain escreveu:Bourne,

Então explique lá porque os títulos Americanos estão pela hora da morte, com a mais baixa procura de sempre e os motores da Europa estão de vento em popa?

Portugal, Espanha, Grécia e Irlanda têm uma importância relativa na Europa do Euro e felizmente os Ingleses estão fora.

[[]]'s
Por que os norte-americanos estão injetando dinheiro na economia e deixando a moeda desvalorizada para crescer e gerar emprego. Dane-se o resto do mudo. Na posição que eles ainda tem estão arranjam o dinheiro ou imprimem moeda. Os chineses estão temerosos por podem ser obrigados a deixar a própria moeda se valorizar mais rápido e fora do momento apropriado. Não sabem o que pode ocorrer no processo sobre a economia real. Na prática os dois agem da mesma forma e buscam objetivos de crescimento e emprego.

Na Europa acredita que os seus problemas são o déficit pública e vai combatê-los. Bom para comprar títulos de países grandes e garante bom retorno, talvez não tão bom para o setor real da economia européia. Por isso que muitos europeus, especialmente economistas franceses, ficam estarrecidos pelos rumos que o euro e UE estão tomando. Por que esse é o caminho do inferno. Não só não ataque os problemas em relação a integração (falta de total liberdade da movimentação de bens, serviços e pessoas, autoridade fiscal central que distribua os recursos entre os membros e até solidariedade, por exemplo)

Portugal, Espanha, Grécia e Irlanda formam a periferia. Uma das aberrações da UE é que cada país não tem moeda e política monetária própria, mas tem títulos de dívida negociados individualmente e não garantidos por uma autoridade central. Eles estão a mercê de desequilíbrios de preços relativos devido a falta de integração real e de ataques especulativos. Essa é uma das repercussões da falta de uma autoridade central. E se um desses países mais fracos tem dificuldades e é atacado, leva a UE inteira junto e força a mais medidas de "responsabilidade" dos demais países. Isso vira um circulo suicida que o ônus recai sobre a economia real, especialmente dos países mais fracos, e não ataca a causa.

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Ter Nov 09, 2010 12:13 am
por FoxTroop
Ah! Bourne........ essa cabecinha formatada nos Chicago Boys......... Então os chineses são burros que vão enterrar o dinheirinho deles na UE?!!!! E acha que é injectando dinheiro criado do nada numa crise que é estrutural (insolvencia da instituição) usando os mecanismo de contenção conjuntural (falta de liquidez) que os USA vão resolver o problema?!!! Olhe que a Ambac acabou de pedir protecção ao abrigo do Artº 11 (declarou bancarrota).

Observe as declarações dos franceses na óptica deles (e não da de Chicago) e compreenderá o porquê dos receios deles e também compreenderá a razão da deriva do eixo franco-alemão para um anglo-francês.

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Ter Nov 09, 2010 12:35 am
por Bourne
FoxTroop escreveu:Ah! Bourne........ essa cabecinha formatada nos Chicago Boys......... Então os chineses são burros que vão enterrar o dinheirinho deles na UE?!!!! E acha que é injectando dinheiro criado do nada numa crise que é estrutural (insolvencia da instituição) usando os mecanismo de contenção conjuntural (falta de liquidez) que os USA vão resolver o problema?!!! Olhe que a Ambac acabou de pedir protecção ao abrigo do Artº 11 (declarou bancarrota).

Observe as declarações dos franceses na óptica deles (e não da de Chicago) e compreenderá o porquê dos receios deles e também compreenderá a razão da deriva do eixo franco-alemão para um anglo-francês.
Meu rapaz. Quem tem a cabecinha de Chicago boys é tu. Fala e defende as aberrações que geraram a crise. Como também a cabecinha dos dirigentes europúes e a receita para enfrentar a crise. Na verdade a moeda unica e a perda da soberania monetária é um monumento aos "chicago boys". Não bem isso que vira um "ismo", mas uma construção neoclassica diferente e originária das universidades norte-americanas que ganhou força na Europa. Por estranho que parece os dirigentes europeus são os que mais acreditam nisso. Tanto que deslocam o bem esta da economia real e política monetária. Isto que dizer que se atraem investidores com políticas sólidas não importa desemprego, desindustrialização e falta de crescimento atual. Por que no longo prazo é irrelevante e a economia estará em melhor situação. Além do mais a política monetária não afeta o real.

Até agora apenas rotula e ataca pessoas devido a origem. Não argumenta e não diz nada com nada. Como acabou de me rotular de "chicago boys", mas em seguida adota uma posição neoclassica radical, utilizando os argumento e defesas dessa corrente. No mínimo é incoerente ou não sabe o que está falando.

Aliás, a maioria dos autores que post são post-keynesianos e marxistas. Sem contar os perdidos que não sei o que são ou simplesmente não se importam com isso. Porém todos concordam que é o caminho do inferno. Tanto que a maioria não segue, inclusive no berço desse pensamento que é os EUA. :twisted:

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Ter Nov 09, 2010 8:40 am
por manuel.liste
Espanha não é "periferia". E vai crescer em 2011. Os "experientes" diziam que Espanha teria que ser resgatada. Isso não ocorreu nem ocorrerá. Depois disseram que Espanha voltaria a ter recessão. Isso também não está a ocorrer. 2011 será o ano da recuperação, e nós não temos que nos preocupar por possuir dólares que cada vez valem menos...

Controlar o déficit e a inflação é o melhor para a economia a longo prazo.

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Ter Nov 09, 2010 9:23 am
por soultrain
Bourne,

Quem tem um problema estrutural grave são os EUA, foi dai que veio a crise, é lá que se fecham Autoestradas por falta de dinheiro para manter, é lá que falta dinheiro em todo o lado, é lá que várias gigantes faliram ou foram nacionalizadas. Não é A Europa que gasta fortunas imensas no complexo Militar industrial.

A velha e boa Europa arcou e está a arcar com os problemas gerados pelos Anglo saxões, a cultura do egoísmo e do dinheiro, foi a causa do sucesso temporário e é a do declínio.

Não se esqueça de uma coisa, qualquer produto Europeu está em enorme desvantagem, pela moeda e principalmente pelas taxas de Kioto que voluntariamente pagamos, veja de que lado está o crescimento apesar disso.


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Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Ter Nov 09, 2010 10:28 am
por FoxTroop
Bourne escreveu:
FoxTroop escreveu:Ah! Bourne........ essa cabecinha formatada nos Chicago Boys......... Então os chineses são burros que vão enterrar o dinheirinho deles na UE?!!!! E acha que é injectando dinheiro criado do nada numa crise que é estrutural (insolvencia da instituição) usando os mecanismo de contenção conjuntural (falta de liquidez) que os USA vão resolver o problema?!!! Olhe que a Ambac acabou de pedir protecção ao abrigo do Artº 11 (declarou bancarrota).

Observe as declarações dos franceses na óptica deles (e não da de Chicago) e compreenderá o porquê dos receios deles e também compreenderá a razão da deriva do eixo franco-alemão para um anglo-francês.
Meu rapaz. Quem tem a cabecinha de Chicago boys é tu. Fala e defende as aberrações que geraram a crise. Como também a cabecinha dos dirigentes europúes e a receita para enfrentar a crise. Na verdade a moeda unica e a perda da soberania monetária é um monumento aos "chicago boys". Não bem isso que vira um "ismo", mas uma construção neoclassica diferente e originária das universidades norte-americanas que ganhou força na Europa. Por estranho que parece os dirigentes europeus são os que mais acreditam nisso. Tanto que deslocam o bem esta da economia real e política monetária. Isto que dizer que se atraem investidores com políticas sólidas não importa desemprego, desindustrialização e falta de crescimento atual. Por que no longo prazo é irrelevante e a economia estará em melhor situação. Além do mais a política monetária não afeta o real.

Até agora apenas rotula e ataca pessoas devido a origem. Não argumenta e não diz nada com nada. Como acabou de me rotular de "chicago boys", mas em seguida adota uma posição neoclassica radical, utilizando os argumento e defesas dessa corrente. No mínimo é incoerente ou não sabe o que está falando.

Aliás, a maioria dos autores que post são post-keynesianos e marxistas. Sem contar os perdidos que não sei o que são ou simplesmente não se importam com isso. Porém todos concordam que é o caminho do inferno. Tanto que a maioria não segue, inclusive no berço desse pensamento que é os EUA. :twisted:
Acalma a picoca, meu caro. Eu disse que a tua cabecinha está formatada à chicago e mantenho. Até porque com a tua afirmação de que as "aberrações europeias" é que começaram a crise, eu é que pergunto se sabes o que estás a dizer. E também peço que tentes colocar-te no lugar dos franceses e veres as coisas pelo prisma deles e então vais entender os receios deles e até que ponto é um prisma de "capelinha". Estás a por a situação da Europa no mesmo saco da americana, quando são completamente dispáres porque a Europa não tinha praticamente défice até salvar os bancos. E a Alemanha saiu bastante bem da crise com medidas que mexeram forte no sistema bancário (impostos pesados sobre a banca e o capital, proibição de offshores, supervisão apertada, etc) e com a tributação das grandes fortunas. Coisa que tem tido bastante resistencia no sul da Europa. E numa Europa que proporciona um nivel de bem estar aos seus cidadãos que não tem par no mundo e com os ataques brutais de fundos especuladores anglo-americanos. Vai também ver a cotação que as agencias asiaticas de rating dão aos países e depois compara com as agencias americanas (aquelas que antes da crise davam AAA aos derivados que depois explodiram)

Existe mundo além de Marte e estás a ver apenas um lado sem comparares e ouvires o outro e daqui a um semestre ou dois veremos então.

Over and out

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Ter Nov 09, 2010 11:11 am
por Bourne
FoxTroop escreveu: Acalma a picoca, meu caro. Eu disse que a tua cabecinha está formatada à chicago e mantenho. Até porque com a tua afirmação de que as "aberrações europeias" é que começaram a crise, eu é que pergunto se sabes o que estás a dizer. E também peço que tentes colocar-te no lugar dos franceses e veres as coisas pelo prisma deles e então vais entender os receios deles e até que ponto é um prisma de "capelinha". Estás a por a situação da Europa no mesmo saco da americana, quando são completamente dispáres porque a Europa não tinha praticamente défice até salvar os bancos. E a Alemanha saiu bastante bem da crise com medidas que mexeram forte no sistema bancário (impostos pesados sobre a banca e o capital, proibição de offshores, supervisão apertada, etc) e com a tributação das grandes fortunas. Coisa que tem tido bastante resistencia no sul da Europa. E numa Europa que proporciona um nivel de bem estar aos seus cidadãos que não tem par no mundo e com os ataques brutais de fundos especuladores anglo-americanos. Vai também ver a cotação que as agencias asiaticas de rating dão aos países e depois compara com as agencias americanas (aquelas que antes da crise davam AAA aos derivados que depois explodiram)

Existe mundo além de Marte e estás a ver apenas um lado sem comparares e ouvires o outro e daqui a um semestre ou dois veremos então.

Over and out
:lol:

Bueno, os caras formados em Chicago ficaram com mentes e corações vermelhos. Mudaram bastante. É claro que estou sendo sarcástico. Por que segundo a história do pensamento econômico são construções bem diferentes da visão neoclassica construída nos últimos anos e que a UE abraçou com um amor cego. Inclusive separando oficialmente a soberania monetária da política fiscal por que supõe que as ações do BCE não afetam a economia real.

As "aberrações européias" sei muito bem. Uma união monetária não dá certo sem uma forte união política e integração entre os membros. Qualquer prisma vai falar isso. Se um país fraco como os da periferia européia tem uma moeda forte, sem suporte fiscal, integração suficiente com o resto e solidariedade, vai ser alvo de ataques especulativos. É uma caça atraente. Nesse movimento contamina o resto.

Não coloquei a Europa no mesmo saco que os EUA. Na Europa a coisa é pior por que não tem governo central, nega que existam e não os problemas na integração e reza a cartilha dos neoclassismo radical. Coisas que nem os demônios norte-americanos põem em prática. Enquanto os norte-americanos e resto do mundo buscam crescer e gerar emprego, os dirigentes europeus preferem agradar as agências de riscos com "políticas sólidas".

Continua rotulando e não sabe o que fala. Mantém uma argumentação neoclassica radical. Só falta falar que se o déficit público for atacado tudo estará resolvido. O sofrimento causado purifica.

E daqui dois semestres eu estarei certo. Não eu, mas o pessoal que reflete sobre a questão. E, digo mais, a UE será reformado sobre esse prisma. O movimento ganhou força no mundo. A Europa logo será conquistada. [004]

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Ter Nov 09, 2010 11:21 am
por pafuncio
Desconsiderando-se eventuais palavras acaloradas, belo debate.

Parabéns, continuem !!!! (sem partir para o lado pessoal, claro)

Re: Crise Econômica Mundial

Enviado: Ter Nov 09, 2010 11:26 am
por LeandroGCard
soultrain escreveu:Bourne,

Quem tem um problema estrutural grave são os EUA, foi dai que veio a crise, é lá que se fecham Autoestradas por falta de dinheiro para manter, é lá que falta dinheiro em todo o lado, é lá que várias gigantes faliram ou foram nacionalizadas. Não é A Europa que gasta fortunas imensas no complexo Militar industrial.

A velha e boa Europa arcou e está a arcar com os problemas gerados pelos Anglo saxões, a cultura do egoísmo e do dinheiro, foi a causa do sucesso temporário e é a do declínio.

Não se esqueça de uma coisa, qualquer produto Europeu está em enorme desvantagem, pela moeda e principalmente pelas taxas de Kioto que voluntariamente pagamos, veja de que lado está o crescimento apesar disso.


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A verdade é que ambos os lados tem problemas, embora eles sejam de naturezas diferentes.

Os EUA estão chegando ao limite de tolerância do mundo com relação ao seu joguinho de usar dólares “de mentira” para manter sua economia funcionando, o que vem mantendo sua hegemonia econômica nos últimos 20 anos (antes isto já ajudava, mas nem era a razão principal. Agora é). Eles estão começando a forçar a barra para manter o modelo, mas o resto do planeta não parece mais disposto a assumir o prejuízo. Como a China ainda se aproveita deste jogo americano por mais de uma via (graças ao seu próprio joguinho de atrelar sua moeda ao dólar artificialmente) não dá para saber ainda quem vai ganhar o cabo-de-guerra, os parceiros EUA-China ou o restante da humanidade. Mas a época em que todo mundo fingia que não havia distorção alguma parece estar definitivamente encerrada, e quem viver verá o resultado final deste jogo.


Já com relação à Europa a questão é outra totalmente diversa, a integração econômica parcial criou condições que em momentos diversos favoreceram alguns dos parceiros em detrimento de outros, e agora ocorre o contrário. Mas a falta de integração total cria tensões que não se sabe como irão se resolver. Eu não tenho o pessimismo do Bourne com relação ao Euro, mas também não vejo a situação européia assim tão tranqüila. A Alemanha ainda está se segurando bem, mas como se sairia sem a proteção dos mecanismos internos da UEE e tendo que competir livremente com os produtos japoneses, coreanos e chineses nos mercados da chamada periferia da zona do Euro? E a França, Itália, Espanha, etc... sem uma moeda estável garantida pelo sucesso alemão, lutando sozinhas contra suas ineficiências internas? Parece que a tendência da Europa é cada vez mais depender de si mesma e se isolar do restante do mundo, e para países maduros isto não promete muito espaço para garantir taxas de crescimento elevadas. Me parece provável que a Europa acabe na mesma situação do Japão, ainda uma região desenvolvida mas sem possibilidades de crescer de forma mais vigorosa no futuro previsível, enquanto grande parte do mundo ainda o fará. No longo prazo a Europa pode ser tornar tão relevante quanto um Canadá, que ninguém nem mesmo se dá ao trabalho de mencionar.

Mas tudo isso só o futuro dirá.



Leandro G. Card